Des juges menacés de mort par des élus, des « rabatteurs » chargés d’enterrer des affaires, des forces de sécurité qui refusent publiquement l’exécution d’un jugement : à Madagascar, la corruption et les pressions gangrènent la justice et embarrassent le pouvoir politique.
Devant l’ampleur du phénomène, les magistrats malgaches ont lancé une grève de sept jours jusqu’à mardi, le deuxième mouvement social depuis début juin.
Les juges « s’indignent de la multiplication des cas d’obstruction de la justice et de violation des décisions de justice », fulmine le vice-président du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM), Bora Rojovola.
Les exemples d’atteinte à l’indépendance de la justice ne manquent pas.
A Ampanihy (sud-ouest), un sénateur a proféré des menaces contre des magistrats pour qu’on libère le maire. Ce dernier a finalement obtenu une libération provisoire en…
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