Chronique – La Libre Belgique, 7 janvier 2014
L’Office des étrangers examinerait sérieusement la possibilité de pouvoir entrer sans mandat chez les sans-papiers en vue de les y interpeller. Le durcissement annoncé de la politique migratoire toucherait en ce cas à un compromis tacite, dont la rupture pourrait avoir de graves conséquences – ou, au contraire, ouvrir le débat migratoire dont ce pays, comme ses voisins, a impérieusement besoin.
La politique vis-à-vis des étrangers sans-papiers est le fruit d’un compromis tacite. L’Etat considère certes que les étrangers dépourvus de documents de séjour n’ont pas vocation à y rester, mais il s’abstient généralement d’aller les rechercher là où ils se trouvent. Ce double bind pourrait se traduire sous la formule suivante : « Vous n’êtes pas supposé être là, mais tant que vous vous tenez à carreau, on ne vous traquera pas ». Gare à vous, en revanche, si on…
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