Dire que les protégés de l’occident sont capables de tout, y compris du pire, relève de l’évidence après le témoignage accablant de l’ancien otage Belge Pierre Piccinin, un enseignant enlevé en Syrie en avril et libéré dimanche dernier avec le journaliste italien Domenico Quirico, qui a affirmé que le gaz sarin n’avait pas été utilisé par le Président Bachar Al-Assad.« C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise », a t-il révélé sur la télévision belge RTL-TVI. « De cette conversation, ressort clairement que le régime d’Al-Assad n’est pas responsable de l’utilisation de cette arme chimique dans la banlieue de Damas », a-t-il répété. Et de confier que la conversation impliquait « le général de l’ASL (Armée syrienne libre) qui nous séquestrait et un officier d’Al-Farouk », un groupe de rebelles. Avez vous bien lu ?
Voilà qui explique le rejet par les « rebelles » de la proposition russe prévoyant de placer les armes chimiques de la Syrie sous contrôle international, une initiative spectaculaire qui a le mérite de doucher à l’eau très glacée les bouffées de chaleur des va t-en guerre occidentaux et leurs associés. Rappelons que « l’Armée syrienne libre annonce son rejet catégorique de l’initiative russe prévoyant de placer les armes chimiques sous contrôle international », a proclamé son chef militaire, le général Sélim Idriss. Et d’appeler les pays soutenant la rébellion à « augmenter les quantités d’armes » fournies aux combattants hostiles au régime de Damas pour leur permettre de « continuer à libérer le pays ». Et d’exhorter ses combattants à « intensifier les opérations militaires dans toutes les régions du pays ». Quoi de surprenant de la part d’un chef terroriste ayant commandité le rapt de l’enseignant belge et du journaliste italien ?
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L’histoire retiendra que l’intransigeance du Président russe aura évité une déflagration mondiale en Syrie tout en permettant au président étatsunien de se sauver du naufrage politique vers lequel ses conseillers toxiques le conduisait au nom de la défense d’intérêts économico-mafieux. Par ailleurs, la maestria diplomatique de Vladimir Poutine a permis d’exposer au grand jour, devant la planète entière, l’envers du décor des » rebelles syriens », ceux que Laurent Fabius a qualifié de » résistants », au point de trouver qu »ils faisaient du « bon boulot ». Vous ne rêvez pas.
Aujourd’hui, malgré les tentatives d’enfumage médiatique et autres gesticulations diplomatiques des « cocus associés« , la démonstration est faite que la Syrie est victime d’une véritable conspiration machiavélique organisée par les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et consorts, en coordination avec Al Qaida.
C’est d’ailleurs ce que le président russe a précisé dans la tribune publiée dans le journal américain The New York Times, où il a encore accusé les « rebelles » d’être responsables des attaques à l’arme chimique lors de la journée meurtrière du 21 août.« Il y a toutes les raisons de croire que [le gaz toxique] a été utilisé non pas par l’armée syrienne, mais par les forces d’opposition, pour provoquer une intervention de leurs puissants soutiens étrangers, qui se seraient mis du même côté que les fondamentalistes. » Et de mettre en garde les va t-en guerre, à commencer par leur chef de file, Barack Obama:« L ‘usage de la force en dehors de l’ONU serait « un acte d’agression », qui déclencherait une « nouvelle vague de terrorisme, saperait les efforts multilatéraux pour résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et déstabiliserait davantage le Proche-Orient et l’Afrique du Nord ». C’est dire combien l’occident joue avec le feu au risque de provoquer un brasier planétaire et de précipiter sa fin. Quel triste déclin !
A2N
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